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Interviews

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JULEAH
Par Morgane
Juleah
Juleah
(Source: facebook) 

Blending the bluesy rock & roll of the Brian Jonestown Massacre and Black Rebel Motorcycle Club with the shoegaze decadence of Ride and Slowdive, Juleah has found its trademark sound in sweet but sultry vocals and the depths of reverb-soaked guitars. While remaining steeped in omnipresent psych leanings, Juleah has delicately perfected the art of genre reinvention, taking heed of everything from the snarl of southern guitar riffs to the shimmer of surf rock.

Pour sa première venue en france, Juleah sera en concert à Paris à la Dame de Canton le 21 février : 

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-> Pré-ventes

- Hi Julia !

 We are really excited to have you with Juleah on february 21st.

 

Me too, I’ve dreamed for a long time about playing in Paris and quite some people asked me to come there so I’m pretty excited that it’s happening now 😊

 

 

 

 

 

 

It's been now almost a year since you released « Desert Skies » 

How was the tour with this album ? Where did it take you, so far ?

 

We made it to Czech Republic and even to Spain which were new countries for us. For me personally, I’ve never been to Czech Republic before so I’m glad that my music can bring me to see some parts of the world. We really would’ve loved to play more concerts on that tour but sadly it was not possible.

Any specific memory from these shows you'd like to share?

Not a nice memory but a really distinctive one: Right before we left for our shows in Vienna, Prague and Graz I became ill with a cold. I tend to be very worried regarding the live performances in general and this made it a lot harder to pull it through. The astonishing thing was the power of stage adrenaline. During the performance I felt almost normal, even the voice was fine. Incredible body hormones…

How was the composition & recording process of this album ? As a multi-instrumentalist, are you fully in charge of the creative part or do you work with others artists ?

Yes, the concept of Juleah is that the creative part is basically a solo project. On the last album, I had a friend (Constantin who plays in Hi Dive, one of the bands who play with us on the 21st) playing drums on one track. For the stage, I have Alex, Henry and David who help me to play the songs live.

Your music is solar. There is a warm atmosphere that comes out of your songs. Every instrument, voice included, intertwine.  What are your main influences?

That’s a nice description, thanks.

I was always drawn to music and already in my childhood I developed a preference of rock music. Many years later I somehow discovered that for my ears, everything sounds a little better when you put reverb on it. So it was just a matter of time for me to be stranded on the beach of psychedelic rock. I like some of the old stuff (The Doors, Jefferson Airplane) and lots of the new stuff (The Black Angels, Allah Las and tons more).

Maybe it’s a crazy thought and the feeling is probably coming out of the unconscious, but the reverb adds something spiritual to music, evoking a feeling of being in a church where things are holy, spiritual, infinite, divine, comforting. As I write this, I’m thinking about doing some gospel songs for having the maximum effect 😉

Lyrically, what do you usually write about?

When I reflect about it, it’s mostly about seeking something; about yearning. There’s a lot of melancholy. The feeling is oftentimes connected to a person (for example being in love and receiving what I yearned for, or missing the person and yearning continues, etc..) but also about my feeling in life in general.

What are your future plans with Juleah ?

I want to make more songs and music videos and hopefully play more concerts.

 

 

 

 

 

 

Thank you for your time !

Thank you too. Looking forward to the show at Dame de Canton! 😊 Thank you for putting this show up, it means a lot.

 

 

Réponses apportées par Juleah, chanteuse, guitariste et compositrice dans Juleah.

Interview réalisée par Morgane Félix en Février 2020

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MIME @ POST IN PARIS 2017
Photo by Constance Narat
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MIME
Par Robin

MIME s’impose auprès de la scène Post-Rock locale avec un son aux mouvances cathartiques et spectaculaires. Que ce soit sur leur premier EP éponyme ou encore leur premier album sorti en avril 2018, le sextet Parisien emporte ses auditeurs en contrées lointaines, à la rencontre de paysages sonores tantôt paisibles, tantôt féroces. Vous l’aurez compris, la musique de MIME est une expérience cinématographique animée par un alignement de talent et de passion au potentiel redoutable.

Fiers de vous présenter leur prochaine date le 8 Mai prochain au Péniche Antipode, nous leur avons posé quelques questions pour en savoir un peu plus sur le groupe :

Tout d’abord, comment-vous êtes vous rencontrés et comment est né le groupe?

 

Nous Jouions ensemble dans le même groupe avec Jeremy (basse) et dans lequel j'étais déjà à la batterie. L'esthétique de ce projet a doucement dérivé vers l'instrumental et les grosses dynamiques sonores où nous nous retrouvions Jeremy et moi mais pas forcément les autres, les premières discussions à propos de ce que serait MIME ont commencées à ce moment là.

Puis un soir en 2011 nous sommes allés voir Rosetta au klub. La semaine d'après on faisait notre première séance de travail sur des compos que j'avais dans les tiroirs. Ensuite on à proposé à des potes autour de nous de nous rejoindre pour les guitares et les machines. Le line up a un peu évolué en intégrant une troisième guitare pour arriver à la formation actuelle.

Donc pour résumer, MIME est né de l'envie de jouer la musique qu'on voulait entendre.

 D’où vous est venu le nom MIME?

 

Notre musique est très largement instrumentale, on voulait un nom évocateur mais qui laisse libre court à l'interprétation. Comme un tableau pour lequel le peintre aurait délibérément choisi un nom qui ne te donne pas de clé concrète de compréhension, pour te laisser libre de choisir le sens que tu veux y mettre. Et surtout que ce sens puisse changer au fil du temps...

Récemment j'ai trouvé pas mal de résonances avec un extrait de « la zone du dehors » de Alain Damasio, dans les premières pages ou il est question de l'individu et de sa propre perception de lui même. Je le conseille.

Votre dernière sortie en date Lighthouse est sorti en avril dernier. Que pouvez vous me dire sur l’univers/la direction que vous aviez en tête pour cet album?

 

On a réfléchi autour de l'idée du voyage, qu'il soit mental ou physique. Lighthouse symbolise le but utopique, en fin de compte le plus important est probablement le chemin emprunté pour se rendre vers le phare. Les titres des morceaux sont comme des étapes de ce voyage, Skafer et Silk napkin par exemple sont des termes écossais pour décrire certains types d'arc en ciel qui prédisent l'évolution du climat à court terme...  

Pour l'artwork, on a toujours été attirés par les visuels épurés. Sur Lighthouse on a travaillé avec un excellent photographe, Raphaël Lucas, dont on adore le travail et avec qui on a échangé autour des questions de voyage, de clair/obscur. Cette pochette est un peu à l'image du nom du groupe, elle est faite pour être énigmatique et évocatrice sans révéler les choses de manière trop évidentes.  

Comment se présente votre méthode de travail? Logistiquement parlant, avoir autant de membres s’accompagne peut s’avérer compliqué lorsqu’il s’agit de prendre des décisions artistiques.  

 

Notre méthode de travail évolue peu à peu, on essaie de nouvelles choses, Pour le premier EP on est partis de maquettes que j'avais fait seul, qui étaient déjà très écrites, on a principalement reprécisé les arrangements et les intentions en répète et surtout on l'a enregistré très vite, en live là ou on répétait à l'époque.

Pour l'album le fonctionnement à été différent on a maquetté des choses à la maison puis on est partis dans le sud faire des préprods dans l'été 2017, les 5 morceaux présents sur Lighthouse sont sortis de là, à la suite de séances de travail en groupe dans un contexte d'enregistrement plus que de répétition. Ensuite on à enregistré ces morceaux à la maison (sauf la batterie faite en studio) en autoproduction et en piste par piste, ce qui nous a permis des choix de prod plus poussés.

Les décisions artistiques dans MIME se font toujours à la majorité il y a pas mal de choses qu'on essaie entre nous avant de jouer les morceaux sur scène et souvent les versions évoluent, même après qu'on ai commencé à les jouer en public. Il y a donc souvent des différences d'arrangement d'un concert à un autre. 

Qu’avez vous de prévu dans le futur proche pour MIME?

 

En ce moment nous travaillons sur de nouveaux morceaux, dont certains seront joués le 8 mai à la péniche antipode, on aura aussi quelques petites surprises au merch pour ce soir là! On prépare un live studio pour le courant de l'année. Dans les choses à venir aussi nous réfléchissons à un split avec un autre groupe, une tournée est en réflexion également si certains programmateurs en dehors de Paris lisent ces lignes nous serions heureux d'en discuter avec eux !

Pour finir : pouvez-vous me citer un de vos albums, films et bouquins préférés?

 

Jeremy (Basse) :

  • Livre : Hyperion, Dan Simmons.

  • Musique : Neurosis, live Hellfest 2007.

  • Univers visuel : Hans Ruedi Giger.

 

Maxence (Machines)

  • Livre: La route, Cormac McCarthy.

  • Musique: Telegram, Björk.

  • Film: Magnolia, Paul Thomas Anderson.

 

Siegfried (Guitare)  :

  • Livre : Hyperion, Dan Simmons.

  • Musique : Animals, Pink Floyd.

  • Film Interstellar, Christopher Nolan.

 

Mathieu (Guitare)  :

-          Livre : Fahrenheit 451, Ray Bradbury.

  • Musique : Maar, The Evpatoria Report.

  • Film : The Children of men, Alfonso Cuaron

 

  • Fabien  (Guitare) :

  • Livre : Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes.

  • Musique :Kveikur, Sigur Ros.

  • Film : Rencontre du troisième type, Steven Spielberg.

 

Valère (Batterie) :

  • Livre : Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes.

  • Musique : Wish you were here, Pink Floyd.

  • Film : Love, Gaspar Noé.

Réponses apportées par Valère, batteur et compositeur dans mime.

Interview réalisée par Robin Ono en Mars 2019

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FIRST CAME THE SHADOW
Par Morgane

First Came The Shadow est un groupe d'instrumental (post) rock originaire de Nice. Il prendra sa forme définitive au début de l'été 2017 et tirera son nom du caractère progressif et intrigant des ambiances et mélodies qu'il déploie. Les quatre membres entament alors une série de concerts qui déboucheront sur l'enregistrement d'un EP. Le 1er opus titré Premonition voit le jour en mai 2018. S'en suivent d'autres concerts qui amèneront le groupe à vouloir propager son ombre sous d'autres auspices.

Fiers de vous présenter leur prochaine date le 8 Mai prochain au Péniche Antipode, nous leur avons posé quelques questions pour en savoir un peu plus sur le groupe :

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FIRST CAME THE SHADOW @ PENICHE ANTIPODE 2019
Photo by Lucas Cruz

Bonjour à tous,

Merci d'avoir pris le temps pour répondre à ces quelques questions pour Hypergéante, on est très heureux de vous programmer en mai prochain !

 

Bonjour Morgane, merci pour cette interview. On a vraiment hâte de jouer à la Péniche Antipode avec MIME le 8 mai !

 

Tout d'abord, pouvez-vous nous parler un peu de vous. D'où venez-vous, la formation, vos influences … ?

 

Franklin : Le hasard nous a fait nous rencontrer à Nice il y a un peu plus de deux ans, mais aucun de nous n’est originaire de la côte d’Azur. Adriano vient même d’Italie, ce qui fait certainement de nous l’unique groupe de post-rock franco-italien en activité !

En terme d’influences communes, on pourrait citer des groupes comme Caspian, Jakob, Colaris ou If These Trees Could Talk, mais aussi des groupes de post-hardcore comme Birds In Row, Ingrina ou Fall of Messiah. La scène française est folle de ce côté là !

 

Gaëtan : C’est une question plus difficile qu’elle n’y paraît car quand on creuse un peu, on s’aperçoit vite que l’on a des passés musicaux quand même assez différents les uns des autres. Un groupe qui va être fondamental pour l’un et constitutif de son identité musicale ne le sera pas forcément pour l’autre et vice versa. Disons que les groupes cités ci-dessus sont des groupes sur lesquels on peut s’entendre. Ils peuvent davantage éclairer certaines directions que l’on souhaite prendre, mais pas vraiment d’où l’on vient musicalement. Chacun d’entre nous tente de mettre ce qu’il aime dans notre musique et on essaye de faire en sorte que le tout se tienne.

Comment s'est déroulé le processus de composition et d'enregistrement pour ce premier EP ?

 

Gaëtan : Certains morceaux étaient à peu près écrits avant notre rencontre. On a tenté de les mettre en place et de réfléchir au son qu’on voulait leur donner, et cela tout en apprenant à jouer ensemble. Ces morceaux ont posé les bases de l’EP complété par deux autres titres issus de l’inspiration collective. A partir de là on s’est dit qu’il était temps de fixer les choses, d’enregistrer et de proposer un son et un support convenable. L’enregistrement de Premonition a eu lieu fin février 2018 à Salon-de-Provence. On peut considérer cette phase comme faisant partie du processus de création de l’EP car on était encore un peu en recherche de la façon dont nous voulions sonner. C’était l’occasion de se fixer et d’envisager certains détails. Tout cela a été bénéfique et nous a rendu meilleurs.

Comment en êtes-vous venu à choisir « Escaping causality » pour votre premier clip, c'était une évidence pour vous ? D'ailleurs, avec qui l'avez-vous réalisé ?

Franklin : Pour ce premier clip, on a travaillé avec nos amis de l’association Télé Chez Moi. C’est une web TV locale qui couvre une bonne partie des actions militantes dans la région et par ailleurs un bastion incontournable pour la défense de la culture alternative à Nice.

Initialement on voulait tourner un clip live dans un décors montagneux calcaire et mystique comme on en a beaucoup par chez nous, et faire la part belle de la nature vierge. Notre morceau Escaping Causality nous paraissait être le meilleur support musical pour souligner ce côté “épique” que l’on cherchait. L’équipe de Télé Chez Moi était partante, on a fait plusieurs repérages, mais ça s’annonçait malgré tout assez compliqué à réaliser en terme de logistique, donc on avait mis le projet de côté, un peu déçu. Quelques semaines plus tard, David de TCM revient vers nous en nous proposant des images magnifiques tournées la veille dans l’arrière pays. On a tout de suite été conquis par le scénario. C’était un beau cadeau, merci à eux.

Quelles sont les lignes directrices de PREMONITION, le ou les sujets que vous exposez, pourquoi ?

Gaëtan : Premonition c’était d’abord la volonté pour nous de sortir de l’ombre, d’enregistrer un EP qui nous permette d’avoir un support présentable et tenter de faire des concerts au-delà de Nice. On a fait ça simplement, avec les moyens du bord. Le projet de cet Ep était de poser les bases de notre musique qui se voulait instrumentale, introspective, progressive autant qu’épique et explosive. Dans Premonition, on a essayé de créer un ensemble de morceaux qui soient cohérents dans la composition tout en apprenant à jouer ensemble.
Les morceaux en eux-mêmes n’abordent aucun sujets de façon explicite ; ce sont plutôt des ressentis sur lesquels on colle des titres liés à des moments de vie, des états d’âme, des intuitions poétiques ou des interrogations. Néanmoins, concernant le visuel et le titre choisi pour notre 1er Ep, on souhaitait exprimer une sorte d’angoisse concernant l’avenir collectif. Il s’agissait d’esquisser un sentiment d’inquiétude vis-à-vis d’une catastrophe inéluctable, comme celle de l’humanité qui précipite sa propre chute. On a choisi ce thème comme pour exprimer une forme de fatalité, une menace, un avertissement, une ombre qui plane (et qui n’est d’ailleurs pas sans rapport avec le nom de notre groupe), qui annonce en même temps quelques idées que l’on développera davantage dans le prochain opus. Premonition est une introduction à notre musique, comme une ébauche de nous-mêmes ou une ouverture sur ce qu’on peut faire plus largement.

Qui s'occupe des visuels du groupe (merch, artwork ep etc) ?

 

Franklin : L’un de mes meilleurs amis, Clément Blum, est illustrateur dans le domaine du jeu vidéo. C’est un ami de longue date avec qui j’ai un important passé musical. Son travail m’a toujours fasciné, et il connaît très bien les styles de musiques dans lesquels on évolue. Pour moi, c’était impensable de faire réaliser la pochette de notre EP par quelqu’un d’autre que lui. Le résultat nous a tous convaincu. En toute logique, on lui a confié aussi la réalisation de l’artwork pour nos T-shirts, et il partent comme des petits pains donc je crois qu’on peut aussi grandement le remercier !

Vous avez déjà fait pas mal de dates pour une si jeune formation, un/des souvenir/s ou une/des anecdote/s en particulier que vous aimeriez nous partager ?

 

Franklin : Notre premier passage à Paris était mémorable ! On nous avait bien prévenu de la petitesse de la Pointe Lafayette, mais je crois qu’on ne s’attendait pas à ce que ce soit si étriqué ! Il a fallu improviser. La scène ne pouvait accueillir qu’un ampli en plus de la batterie. On a fait le choix de se répartir aux 4 coins de la pièce, et de proposer au public une expérience audio-visuelle à 360°. C’était une expérience plutôt unique, et le public entassé jusque dans l’escalier nous l’a bien rendu ! Vivement les retrouvailles en mai, en espérant qu’il fasse un peu moins chaud dans la salle cette fois ci !

Les projets à venir pour First Came The Shadow?

 

Gaëtan : On sera sur la route en mai pour une série de concerts tout en restant focalisés sur la composition. On a hâte de révéler d’autres morceaux. L’enregistrement d’un LP est prévu. Une tournée pourrait suivre sa sortie.
 

Un dernier mot pour Hypergéante ?

 

Franklin : On souhaite une longue vie à votre toute jeune association ! Ce que vous faites est essentiel pour maintenir l’existence des cultures alternatives, même à Paris. Il est primordial pour les artistes de disposer de relais associatifs locaux volontaires et dynamiques comme Hypergéante pour se produire. Merci à vous !

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